Les hormones du bonheur

Avant de savoir comment la sophrologie peut interagir sur ces hormones du bonheur, je vous explique ce qu’elles sont et à quoi elles servent. Souvent, on me parle d’elles, on me dit qu’elles sont importantes pour notre bien-être… Mais quand j’échange sur le sujet, je m’aperçois que finalement, on ne sait pas trop ce que c’est.

Qu’est-ce que qu’une hormone ?

Une hormone est une molécule messagère produite par le système endocrinien en réponse à une stimulation et capable d’agir à très faible dose. Le système endocrinien désigne un réseau de glandes réparties à travers l’organisme. Ces glandes sécrètent des hormones qui sont libérées dans la circulation et qui parviennent à leur cible par le sang.

Quel est son rôle ?

Elles ont un rôle majeur dans la régulation du fonctionnement de l’organisme en assurant son équilibre. Elles interviennent dans de très nombreux processus : la nutrition, la croissance, la reproduction, la différenciation cellulaire, l’humeur ou encore la régulation des rythmes chronobiologiques (La chronobiologie est l’étude des rythmes biologiques, notre horloge interne).

Aujourd’hui, je souhaitais parler des hormones du bonheur. Elles sont au nombre de 4 : L’ocytocine, la dopamine, la sérotonine et l’endorphine.

L’ocytocine et l’endorphine sont fabriquées dans L’hypophyse ou glande pituitaire au niveau du cerveau.

La dopamine est libérée dans le noyau accumbens.

La sérotonine est fabriquée par les intestins et est apporté au cerveau par la circulation sanguine entre autres.

L’ocytocine : hormone de l’amour, de la confiance et du lien conjugal et social

Elle joue un rôle très tôt dans la vie humaine. Dans un premier temps, elle permet l’éjection du sperme chez l’homme et les contractions qui favorisent la progression des spermatozoïdes dans l’utérus de la femme. Puis, pendant la grossesse, son augmentation va contribuer à augmenter l’absorption des nutriments, à réduire le stress de la maman ou encore à faciliter son sommeil. Elle intervient également lors de l’accouchement, le col de l’utérus se dilate, ce qui déclenche la production d’ocytocine et donc les contractions de l’utérus. Mais aussi durant l’allaitement, c’est encore elle qui favorise l’éjection du lait, suite à la tétée du bébé. De plus, à chaque tétée, elle stimule l’attachement entre la mère et son enfant.

Les stimulations sexuelles, et surtout l’orgasme, augmentent la secrétions d’ocytocine, favorisant l’attachement des deux partenaires.

Par ailleurs, l’ocytocine réduit l’anxiété et les stress survenant lors des interactions sociales. Elle freine la sécrétion de cortisol qui est élevée dans certaines situations (stress, deuil, conflits, dépression…).

L’endorphine : hormone du bien-être ou du plaisir sportif

Les endorphines (contraction de endogène et morphine) sont des neuropeptides (protéines fabriquées par les neurones) synthétisés par le cerveau.

Leur rôle est fondamental dans le système nerveux central et interviennent dans le processus de la récompense et du plaisir. Les endorphines ont également une action analgésique (diminution de la douleur), anxiolytique, elles réduisent l’appétit, la fréquence respiratoire et le stress. Chez certaines personnes, elles provoquent une somnolence et une relaxation. Alors que chez d’autres, elles procurent une euphorie ou un plaisir immédiat.

On s’entend dire parfois « le sport, c’est ma drogue », ou le chocolat, le sexe…. La sécrétion d’endorphine procure un tel plaisir que le corps en réclame toujours plus et peu devenir vite dépendant. Elles ont la même structure moléculaire que des drogues comme opium ou l’héroïne (Opiacés). D’où cet attachement fort aux endorphines qui portent le surnom « d’hormone du plaisir sportif”. Une dernière précision : durant l’effort, le corps stimule également de la dopamine, qui procure une sensation de plaisir en agissant sur la fatigue.

La dopamine : La molécule du plaisir

La dopamine est un neurotransmetteur. C’est-à-dire une molécule qui transmet des informations entre les neurones. Elle joue un rôle dans la concentration, le fonctionnement des reins et du cœur, dans l’interruption de la production du lait maternel et dans les addictions, l’amour et le plaisir sexuel.

En effet, la dopamine est libérée par notre cerveau lors d’expériences que celui-ci associe au plaisir, et en particulier lors de la consommation de drogues.

Elle a pour effet d’augmenter l’initiative, le plaisir sexuel, mais aussi l’agressivité. Ses effets sont contrebalancés par ceux de la sérotonine. Les drogues augmentent l’activité de la dopamine, ce qui explique l’effet addictif. Un excès de dopamine dans certaines zones du cerveau entraîne des symptômes associés à la schizophrénie. En effet, un excédent de dopamine augmente l’agressivité. Dans ce cas, les médicaments employés empêchent la dopamine de se fixer à ses récepteurs.

La sérotonine : hormone du bonheur

La sérotonine est un messager chimique du système nerveux central. Elle intervenant dans de nombreuses fonctions physiologiques : le sommeil, l’humeur, la dépression, le comportement agressif… Elle est fabriquée à partir de l’acide aminé tryptophane que l’on trouve dans l’alimentation. On peut la retrouver en abondance dans le poisson, les produits laitiers, volailles, viandes…

Un taux de sérotonine bien régulé n’est pas seulement fondamental pour le cerveau et l’humeur. En effet, la sérotonine peut également influencer d’autres aspects de votre bien-être physique. Aussi, un déficit en sérotonine peut être en cause dans la dépression ou des tendances suicidaires.

La sophrologie et les hormones

Lors des séances de sophrologique, la première partie des exercices consiste a relâcher le corps et le mental pour descendre au niveau sophro-liminal. Le niveau sophro-liminal est le niveau dans lequel on se trouve quand on est entre être éveillé et le sommeil. L’esprit devient plus conscient, plus libre pour accueillir ce qui se passe corporellement (sensations, émotions…). On a une meilleure écoute, lecture de son corps.

Sur le plan neurophysiologique, l’état sophro-liminal mobilise le cerveau. Cela induit une légère vasodilatation qui favorise les échanges sanguins, une meilleure irrigation des organes et l’élimination des déchets, favorisant ainsi le fonctionnement des cellules. Elle rééquilibre la cohérence cardiaque et harmonise les grandes fonctions de l’organisme qui rentre alors dans une phase de repos profond et réparateur.

La détente mentale et physique va engendrer des modifications au niveau du cerveau qui va libérer en grande quantité des molécules d’endorphine, de sérotonine et de dopamine. Quand nous exerçons  notre cerveau à mobiliser du  positif, notre système cérébral change de rythme et notre biologie se modifie pour se mettre à produire des hormones comme la sérotonine, les endorphines… qui sont des hormones de bien-être.